Le choc est un état de mise hors service complète de l’organisme. Le corps entre en état de choc en cas d’apport insuffisant de sang aux cellules du corps. Ce type de choc peut entraîner de multiples insuffisances organiques. Il peut en résulter des complications mettant en danger la vie du patient, une insuffisance cardiaque, par exemple.
Il existe divers types choc. Principaux types de chocs :
- cardiogéniques ;
- anaphylactiques ;
- septiques ;
- Hypovolémiques.
Toutes les formes de choc constituent une menace pour la vie. Tous symptômes de choc doivent immédiatement faire l’objet d’une consultation médicale.
Signes
Signes
Le fait de savoir reconnaître les symptômes de choc peut sauver la vie. Ces symptômes signalent que le corps se met hors service. Ils indiquent que la personne a besoin de soins d’urgence.
Appelez le 112 si vous constatez l’un quelconque des symptômes de choc. Il est possible qu’un patient présente un ou plusieurs des symptômes suivants :
- baisse de la tension artérielle ;
- pouls rapide, faible ou absent ;
- rythme cardiaque irrégulier ;
- confusion ;
- peau moite et froide ;
- respiration rapide et superficielle ;
- anxiété ;
- étourdissements ;
- réduction du volume d’urine ;
- douleurs thoraciques ;
- nausées ;
- bouche sèche, soif ;
- faible taux de sucre dans le sang ;
- pupilles dilatées ou regard terne ;
- fièvre (en cas de choc septique) ;
- urticaire et œdème du visage et de la gorge (choc anaphylactique uniquement).
Causes
Tout ce qui affecte le flux sanguin dans le corps peut entraîner un choc. Causes ordinaires de choc :
- une perte de sang importante ;
- une déshydratation ;
- une réaction allergique ;
- une pression sanguine réduite ;
- une insuffisance cardiaque ;
- des lésions nerveuses ;
- des infections du sang.
Types
Il existe quatre principaux types de choc. Chaque type de choc peut cependant être dû à un certain nombre d’événements différents.
Choc anaphylactique
Le choc anaphylactique est une complication d’une réaction allergique sévère (anaphylaxie). Il y a réaction allergique lorsque le corps traite par erreur des substances inoffensives comme si elles étaient nocives. Les anticorps reçoivent alors l’ordre d’attaquer. Les symptômes d’une réaction allergique sont en fait générés par la réaction du corps, et non par l’allergène lui-même.
L’anaphylaxie est généralement provoquée par des allergies alimentaires ou par des piqûres d’insectes. Une réaction légère va simplement provoquer des symptômes tels que de l’urticaire ou une éruption cutanée. Une réaction majeure pourra conduire à :
- des difficultés respiratoires (due à un œdème des voies respiratoires) ;
- de l’hypotension ;
- un blocage des voies respiratoires ;
- un pouls rapide ;
- un choc.
Les personnes souffrant d’allergies sévères portent souvent un instrument du nom d’EpiPen/Twinject. Cet instrument permet d’injecter automatiquement une hormone du nom d’épinéphrine (autrement désignée adrénaline ). Cette substance est utilisée pour arrêter une réaction allergique, ainsi que pour prévenir un choc anaphylactique.
Choc cardiogène
Les lésions au cœur peuvent diminuer l’afflux sanguin dans le corps. Cet état peut conduire à un choc cardiogénique.
Les causes courantes de choc cardiogénique sont les suivantes :
- lésions au muscle cardiaque ;
- rythme cardiaque irrégulier ;
- déchirures cardiaques ;
- rythme cardiaque très lent.
Choc hypovolémique
Ce type de choc est dû à une perte sanguine sévère. Après une perte de sang, les organes vitaux ne sont plus suffisamment alimentés. Il en résulte un choc.
Choc septique
Il arrive que les infections entraînent la pénétration de bactéries dans le flux sanguin. Il en résulte une condition dite de sepsie (empoisonnement sanguin). Il y a choc septique lorsque les bactéries et leurs toxines endommagent les tissus ou organes du corps.
Premiers soins
Le choc peut conduire à une perte de conscience. Il peut également en résulter un arrêt respiratoire et un arrêt cardiaque. Si une personne est en état de choc et perd connaissance, appelez immédiatement les urgences en composant le 112. Suivez ensuite la démarche suivante :
- Vérifiez si la personne respire encore et si son cœur bat bien.
- En l’absence de rythme cardiaque ou de respiration, commencer immédiatement en urgence la réanimation respiratoire et artificielle.
Si la personne respire :
- Vérifiez sa respiration toutes les cinq minutes.
- Placez-la sur le dos.
- Placez ses pieds à au moins 30 cm au-dessus du sol. Cette position est qualifiée de position du sujet en état de choc (ou position de choc ). Elle permet de maintenir l’alimentation en sang des organes vitaux, là où il est indispensable.
Si vous estimez qu’il pourrait s’avérer nocif de déplacer la personne, laissez-la allongée à plat. Ne pas déplacer une personne ayant des blessures :
- à la tête ;
- au cou ou à la nuque ;
- au dos ;
- à la colonne vertébrale ;
- aux jambes.
Appliquez les soins de premiers secours à toutes blessures visibles.
Si la personne se met à vomir, tournez sa tête sur le côté. Cette précaution permet d’éviter un étouffement.
Cependant, si la personne est blessée à la colonne vertébrale, ne pas tourner sa tête. Au lieu de cela, stabilisez son cou, puis faites rouler son corps tout entier sur le côté.
Diagnostic
Les symptômes du choc suffisent généralement à diagnostiquer la condition. Les médecins vont également rechercher les éléments suivants :
- hypotension ;
- pouls faible ;
- rythme cardiaque élevé.
La première priorité est d’administrer un traitement qui va sauver la vie du patient. L’objectif est de refaire circuler le sang dans le corps le plus rapidement possible. Une fois la personne stabilisée, les médecins vont s’efforcer de diagnostiquer la cause du choc. Ce diagnostic est souvent établi à partir d’analyses de sang et d’examens d’imagerie.
Examens d’imagerie
Les examens d’imagerie peuvent servir à repérer des lésions telles que :
- des fractures ;
- une rupture d’organe ;
- une déchirure musculaire ou de tendons ;
- des excroissances anormales.
Ces examens incluent notamment :
- ultrasons ;
- radiographie ;
- tomodensitogramme ;
- imagerie par résonance magnétique (IRM).
Analyses de sang
Les analyses de sang permettent de repérer :
- une infection dans le sang (sepsie) ;
- une perte de sang importante ;
- des signes d’overdose de drogue ou médicamenteuse.
Traitement
Le traitement du choc va dépendre de ses causes. Les divers types de choc sont traités chacun différemment. Par exemple :
- Le choc hypovolémique est généralement traité par une transfusion sanguine. Vous allez recevoir du sang de donneur pour remplacer le sang que vous avez perdu. Il est pompé dans la veine par une perfusion intraveineuse.
- Un choc dû à une déshydratation se traite par l’administration de fluides en intraveineuse.
- Le choc dû par anaphylaxie est traité à l’épinéphrine et d’autres drogues.
- Le choc cardiogénique est traité par l’amélioration du flux sanguin via le cœur.
Rétablissement
Il est effectivement possible de guérir complètement après un choc. Le rétablissement dépend cependant largement de la durée pendant laquelle la personne est en état de choc. Autres facteurs déterminant la guérison :
- les organes affectés ;
- l’étendue des dommages aux organes ;
- l’importance des soins infirmiers ;
- l’âge ;
- la cause du choc.
Le choc entraîne un risque élevé de décès. Si vous trouvez une personne qui présente des symptômes de choc, il est vital d’appeler immédiatement les urgences au 112.
Prévention
Toutes les formes de choc peuvent être évitées. Prenez les précautions suivantes pour réduire votre risque de développer un choc :
- Veillez à rester bien hydraté(e). C’est particulièrement important si le temps est très chaud et humide. Veillez à boire les huit à 10 verres d’eau recommandés chaque jour. Si vous êtes actif/active, augmentez votre consommation de liquides.
- Portez des chaussures adaptées afin d’éviter les chutes.
- Portez toujours des équipements de protection lorsque vous prenez part à des sports de contact ou utilisez du matériel dangereux.
- Si vous êtes atteint(e) d’allergies sévères, munissez-vous d’un injecteur d’épinéphrine. Vous serez ainsi en mesure d’arrêter une réaction allergique avant qu’elle ne se transforme en choc anaphylactique.
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