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Ablation chirurgicale de la glande parathyroïde
Sante et Beaute

Ablation chirurgicale de la glande parathyroïde : définition, cause, symptômes, traitement

Il existe quatre glandes parathyroïdes : deux de chaque côté du cou, derrière la glande thyroïde. Les glandes parathyroïdes régulent la quantité de calcium dans le sang. Lorsque les taux de calcium deviennent trop bas, les glandes parathyroïdes libèrent l’hormone parathyroïdienne (PTH) laquelle puise le calcium dans les os.

Les glandes parathyroïdes arrêtent la production de PTH lorsque le calcium est en quantité suffisante dans le sang. Ce système d’autorégulation permet de maintenir le taux de calcium dans un intervalle normal de valeurs, lorsque les glandes parathyroïdes sont en bon état.

L’hypercalcémie est une manifestation qui traduit un niveau anormalement élevé du calcium dans le sang. La cause la plus courante de l’hypercalcémie est une surproduction de PTH par une ou plusieurs glandes. Il s’agit alors d’une forme d’hyperparathyroïdie appelée hyperparathyroïdie primaire.

Selon l’American Association of Endocrine Surgeons, l’hyperparathyroïdie primaire est deux fois plus courante chez les femmes que chez les hommes. La plupart des personnes pour lesquelles a été diagnostiquée une hyperparathyroïdie primaire ont au moins 45 ans. L’âge moyen des personnes touchées est de 65 ans (AAES, 2012)

Lorsque les glandes parathyroïdes affectées sont la cause d’un niveau élevé de calcium dans le sang, il peut être nécessaire de faire appel à la chirurgie pour les retirer. Le chirurgien doit cependant déterminer combien des quatres glandes sont affectées et doivent être retirées. Les chirurgiens qui ont l’habitude de pratiquer cette intervention à raison d’au moins 50 par an ont plus de chance de succès.

Hypercalcémie

Hypercalcémie

Les symptômes de l’hypercalcémie peuvent se révéler incertains au tout premier stade de la maladie. Ils comprennent la fatigue, la dépression et des douleurs musculaires. Lorsque la maladie progresse, le sujet peut également présenter :

  • une perte d’appétit
  • des nausées et des vomissements
  • une soif excessive
  • des mictions fréquentes
  • des douleurs abdominales
  • une constipation
  • une faiblesse musculaire
  • de la confusion
  • des calculs rénaux
  • des fractures osseuses

Les conséquences les plus graves de l’hypercalcémie sont l’insuffisance rénale, l’hypertension, l’arythmie liée à l’insuffisance coronarienne et une hypertrophie du coeur. Elles peuvent être dues à l’accumulation de calcium dans les artères et dans les valves cardiaques.

Causes

L’hyperparathyroïdie primaire est le plus souvent causée par des tumeurs présentes dans les glandes parathyroïdes. Ces tumeurs sont généralement bénignes et sont appelées adénomes. Les tumeurs de la parathyroïde sont rarement cancéreuses. Un adénome de la parathyroïde produit des PTH de la même façon que les glandes parathyroïdes.

Contrairement aux glandes parathyroïdes, il continue à en produire malgré des niveaux élevés de calcium dans le sang. Les niveaux de calcium dans le sang peuvent augmenter même lorsqu’une seule glande est affectée. Dans environ 80 % des cas, une seule glande parathyroïde est touchée (AAES, 2012)

L’hyperplasie parathyroïdienne est un état désignant une hypertrophie des quatre glandes parathyroïdes. Selon UCLA Endocrine Surgery, elle est responsable d’environ 15 % des cas d’hyperparathyroïdie primaire (UCLA, 2012).

Diagnostic

L’hyperparathyroïdie peut initialement être diagnostiquée par le biais d’examens sanguins et urinaires. Si les résultats indiquent à la fois des niveaux élevés de calcium et de PTH, ils constituent une première indication pour le diagnostic de l’hyperparathyroïdie primaire.

Traitement

Les sujets ne présentant aucun symptôme peuvent simplement être surveillés. Les cas bénins peuvent bénéficier d’une prise en charge médicale. Toutefois, seule une intervention chirurgicale à vocation de retirer les glandes affectées permettra de guérir la maladie. La spécialité chirurgicale consacrée à l’ablation d’une glande ou des glandes est appelée parathyroïdectomie.

Types d’interventions chirurgicales

Types d’interventions chirurgicales

Il existe différentes approches afin de localiser et retirer les glandes parathyroïdes malades.

Selon la méthode classique, le chirurgien explore les quatre glandes visuellement afin d’identifier lesquelles sont atteintes et doivent être retirées. Cette méthode est appelée cervicotomie exploratrice bilatérale. Une incision est pratiquée au milieu de la partie inférieure du cou. Parfois, le chirurgien retirera les deux glandes d’un même côté. Cette méthode a été prouvée comme étant sûre et efficace.

Toutefois, dans la mesure où la majorité des patients ne souffrent que d’une seule glande malade, une méthode plus ciblée a été développée. Cette méthode s’appelle parathyroïdectomie mini-invasive.

Parmi cette catégorie de méthodes mini-invasives, on peut mentionner :

  • la parathyroïdectomie radioguidée
  • la parathyroïdectomie assistée par vidéo
  • la parathyroïdectomie endoscopique

La méthode radioguidée fait appel à une forme de scanner appelée scintigraphie sous sestamibi. Elle emploie des matières radioactives que seules les glandes malades absorbent. Une sonde spéciale est en mesure de localiser la source du rayonnement. Le chirurgien aura alors juste besoin de pratiquer une petite incision pour retirer la glande malade.

L’exactitude de cette méthode d’examen n’est pas parfaite et elle dépend de l’établissement où l’examen est effectué. Il peut arriver qu’une personne ayant reçu un diagnostic négatif lors de cet examen obtiendra un diagniostic positif si l’examen est reproduit dans un établissement plus spécialisé. D’autres formes de radiologie telle que l’échographie peuvent être également employées afin de localiser les glandes malades.

La méthode assistée par vidéo emploie une petite caméra vidéo. Le chirurgien procédera à deux petites incisions dans le cou : l’une pour la caméra, l’autre pour les instruments chirurgicaux.

La méthode endoscopique nécessite deux ou trois petites incisions dans le cou et une près du sternum. Elle permet de minimiser les cicatrices apparentes. Cette technique est similaire à la chirurgie assistée par vidéo.

Ces méthodes mini-invasives permettent un rétablissement plus rapide. Toutefois, si toutes les glandes malades ne sont pas identifiées et retirées, les taux de calcium élevés vont persister et il pourra être nécessaire de faire appel à une deuxième intervention chirurgicale.

Les patients atteints d’hyperplasie parathyroïdienne se voient généralement retirer trois glandes et demi. Le médecin laisse les tissus restants en place afin de contrôler les niveaux de calcium. Le tissu sera néanmoins implanté dans un endroit accessible tel que l’avant-bras pour le cas où il devra être retiré plus tard.

Le taux de réussite de cette intervention est moindre que pour l’ablation d’un adénome. L’hypercalcémie réapparaît dans environ 20 % des cas d’hyperplasie (UCLA, 2012)

Préparation

Il est nécessaire d’arrêter de prendre tout médicament qui a une influence sur les propriétés de coagulation du sang environ une semaine avant l’intervention. Sont notamment concernés l’aspirine, l’ibuprofène et le naproxène, ainsi que tout médicament en contenant. Les patients qui prennent des médicaments sous ordonnance tels que la wafarine et le clopidogrel doivent interrompre leur traitement sous la surveillance de leur médecin.

L’anesthésiste étudiera les antécédents médicaux du patient et décidera de la forme d’anesthésie à adopter. La plupart des méthodes imposent au patient de jeûner avant l’intervention.

Risques

La plupart des parathyroïdectomies sont exécutées sous anesthésie générale. Il existe des risques liés à l’anesthésie générale parmi lesquels des problèmes respiratoires et des réactions allergiques aux principes utilisés.

Les risques liés à toute chirurgie comprennent notamment des pertes de sang excessives et des infections. Les risques plus particulièrement liés à cette intervention sont, entre autres, des dommages causés à la glande thyroïde et aux cordes vocales. Dans de rares cas, on peut rencontrer des problèmes respiratoires qui disparaissent généralement au bout de quelques semaines ou quelques mois après l’intervention.

Les taux de calcium diminuent normalement après l’intervention. Le fait de tomber à des niveaux anormalement bas est appelé hypocalcémie. Ce phénomène peut être dangereux. Toutefois, une supplémentation remédie rapidement à cet état. L’hypocalcémie n’est pas permanente pour la plupart des patients.

Les chirurgiens qui pratiquent au mois 50 parathyroïdectomies par an sont ceux qui rencontrent le plus faible taux de complications postopératoires (AAES, 2012).

Rétablissement

Les patients peuvent rentrer chez eux le même jour que celui de l’intervention chirurgicale ou passer la nuit à l’hôpital. Les patients rencontrent généralement quelques douleurs ou gênes après l’intervention telles qu’un mal de gorge ou un rhume. La plupart des patients sont en mesure de reprendre une activité normale au bout de quelques jours.

Les taux de calcium vont chuter rapidement après l’intervention. Certaines personnes ressentiront des engourdissements ou des picotements dans les doigts, les orteils ou les lèvres. Ces phénomènes se traitent facilement avec des suppléments de calcium. Les niveaux de calcium présents dans le sang d’un patient seront contrôlés régulièrement pendant au moins 6 mois après l’intervention. Certains médecins choisissent de garder leurs patients sous supplémentation pendant un an après l’intervention afin de reconstruire les os dans lesquels trop de calcium a été puisé.

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