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Hypothyroïdie
Sante et Beaute

Hypothyroïdie : définition, cause, symptômes, traitement

La glande thyroïde est une glande endocrine importante qui régule le métabolisme. Il s’agit d’une petite glande en forme de papillon située à la face antérieure du cou juste en dessous de la pomme d’Adam. La glande thyroïde produit les hormones thyroxine (ou tétraïodothyronine, T4) et triiodothyronine (T3).

Ces hormones régulent ensemble la manière dont vos cellules utilisent l’énergie. Les voies par lesquelles les cellules utilisent l’énergie sont désignées par le terme de métabolisme. Le métabolisme général du corps détermine la tension artérielle, le rythme cardiaque et le poids.

L’hypothyroïdie est une pathologie dans laquelle la glande thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormone thyroïdienne. Un faible taux d’hormones thyroïdiennes interfère avec la capacité du corps à prendre en charge ses fonctions métaboliques normales, par exemple une utilisation efficace de l’énergie provenant des aliments, la régulation de nombreuses réactions chimiques du corps, ainsi que, entre autres, la préservation de la santé des cellules, des os et des muscles.

Il n’existe pas de prévention connue de l’hypothyroïdie. Cette pathologie ne se guérit pas. Une fois contractée, elle est présente à vie.

Les causes les plus courantes de cette maladie sont l’ablation de la glande thyroïde dans le cadre d’une intervention chirurgicale, des maladies auto-immunes et une radiothérapie.

Ablation chirurgicale

Il peut s’avérer nécessaire de traiter l’hyperthyroïdie, ou les tumeurs de la glande thyroïde. L’hypothyroïdie intervient lorsque la totalité de la glande est retirée.

Maladies auto-immunes

Ces pathologies provoquent la production d’anticorps qui attaquent la glande thyroïde. La thyroïdite auto-immune, qui peut se manifester de manière soudaine ou se développer sur plusieurs années, est plus courante chez les femmes. La maladie d’Hashimoto et la thyroïdite atrophique en sont les types les plus courants.

Radiothérapie

La radiothérapie du lymphome de Hodgkin et des cancers de la tête et du cou sont susceptibles de causer des lésions à la glande thyroïde. Dans ce cas de figure, la glande n’est pas en mesure de produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes pour maintenir le bon fonctionnement du métabolisme. L’iode radioactif (I-131) détruit la glande thyroïde et peut servir à traiter les personnes atteintes de la maladie de Graves (ou Basedow) et de cancer de la thyroïde. La maladie de Graves est une maladie auto-immune qui cause l’hyperthyroïdie.

Certains enfants naissent sans glande thyroïde, ou il est possible qu’elle ne fonctionne pas correctement.

Thyroïdite virale ou auto-immune

Lorsque des anticorps ou des virus attaquent la thyroïde, il peut en résulter une sécrétion incontrôlée d’hormones thyroïdiennes. Il arrive parfois que toutes les hormones thyroïdiennes se libèrent dans le sang d’un seul coup. Lorsque cela se produit, des symptômes d’un excès de thyroïde (ou hyperthyroïdie) apparaissent.

Traitements médicamenteux

Le lithium (utilisé dans le cadre du traitement des maladies bipolaires), l’amiodarone (un médicament à forte teneur en iode utilisé dans le cadre du traitement des arythmies ventriculaires graves, l’interleukine 2 (agent antiviral et anticancéreux), ainsi que l’alpha-interféron (agent antiviral) sont des médicaments qui sont responsables de l’hypothyroïdie. Les personnes présentant une tendance génétique à souffrir de pathologie auto-immune de la thyroïde sont plus susceptibles de contracter cette affection.

Pathologie de l’hypophyse (glande pituitaire)

La glande pituitaire est la principale glande régulatrice de la production d’hormones par la thyroïde. Si l’hypophyse présente une lésion due à un traumatisme, un AVC, ou une tumeur, il est possible que le signal déclencheur de production de thyroxine s’arrête. La thyroïde cesse alors de produire de l’hormone thyroïdienne.

Trop ou trop peu d’iode

La glande thyroïde a besoin d’iode pour fabriquer de la triiodothyronine (T3) et de la thyroxine (T4). L’iode est puisé dans les aliments. Si l’apport en iode est insuffisant, il peut en résulter une hypothyroïdie. Ironiquement, l’excès d’iode peut paradoxalement

bloquer l’aptitude de la thyroïde à fabriquer de l’hormone thyroïdienne.

Infiltration

Des pathologies telles que l’amylose (amyloïdose) font que la thyroïde est envahie par un matériel protéique anormal dans lequel les cellules ne peuvent pas fonctionner normalement.

Les groupes suivants présentent un risque plus élevé de développer une hypothyroïdie :

  • les femmes de plus de 50 ans ;
  • les personnes atteintes d’une affection auto-immune ayant un parent ou grand parent atteint d’une maladie auto-immune ;
  • les personnes suivant une thérapie à l’iode radioactif ou une radiothérapie ;
  • les personnes traitées par des médicaments antithyroïdiens ;
  • les patients présentant des antécédents de traitement par radiothérapie du cou et de la partie supérieure de la poitrine, ainsi que les personnes ayant subi une thyroïdectomie partielle (ablation de la thyroïde) ;
  • les femmes après un accouchement.

L’hypothyroïdie ne présente pas de symptômes en propre. La phase initiale de la maladie peut ne pas être assortie de symptômes. Une hypothyroïdie non traitée dans la durée peut entraîner obésité, douleurs articulatoires, pathologies cardiaques, et stérilité. Autres symptômes possibles

  • sensibilité accrue au froid ;
  • constipation ;
  • dépression ;
  • fatigue, lassitude ;
  • sensation de faiblesse ;
  • règles plus abondantes ;
  • cheveux et ongles cassants.

En l’absence de traitement, les symptômes suivants peuvent se manifester :

  • enrouement ;
  • visage, mains et pieds bouffis ;
  • débit de la parole ralenti ;
  • goût et odorat diminués ;
  • sourcils minces ;
  • épaississement de l’épiderme ;
  • coma (myxoedéme autrement désigné coma myxoedémateux ).

Votre médecin commence par réaliser un examen physique et étudie vos antécédents médicaux. Cette approche permet de faire apparaître des interventions telles qu’une ablation chirurgicale ou une radiothérapie liée à l’hypothyroïdie. Les antécédents familiaux sont susceptibles de révéler la présence d’un parent proche atteint de pathologie auto-immune. Les antécédents de traitements médicamenteux peuvent s’avérer positifs pour certains médicaments (lithium et amiodarone par exemple) susceptibles de causer cette pathologie.

L’hypothyroïdie étant le plus souvent diagnostiquée chez les femmes de plus de 50 ans, certains médecins recommandent un dépistage spécifique pour ce groupe. Les médecins pourront également les femmes en âge de procréer.

Les analyses de sang sont également courantes. Il s’agit notamment des suivants :

  • des analyses des fonctions thyroïdiennes suivantes : T4, T3RU et TSH ;
  • des analyses de la fonction hypophysaire : TSH ;
  • cholestérol (le taux peut être élevé) ;
  • formule sanguine (peut faire apparaître de l’anémie) ;
  • enzymes hépatiques (peuvent s’avérer élevés) ;
  • prolactine (le taux peut être élevé) ;
  • électrolytes (le taux de sodium peut être faible).

Dans l’hypothyroidie, le dosage T4 est faible et le TSH est élevé. Ce qui signifie que l’hypophyse envoie davantage de TSH pour stimuler la thyroïde, mais la thyroïde ne réagit pas. La présence d’un taux TSH faible indique que l’hypophyse peut être à l’origine de l’hypothyroïdie.

L’un des traitements courants consiste à remplacer la thyroxine par une hormone thyroïdienne synthétique (lévothyroxine). Cette hormone est sans aucun risque et abordable, mais il faut du temps pour déterminer le dosage adéquat. Votre taux métabolique doit être ramené à la normale. Le fait de l’augmenter trop rapidement peut entraîner des palpitations et aggraver certaines affections telles que les pathologies coronariennes et les problèmes de fibrillation atriale. Les symptômes de l’excès d’hormone thyroïdienne sont les suivants :

  • tremblements ;
  • palpitations ;
  • insomnie ;
  • appétit plus important.

Les régimes riches en soja et en fibre peuvent interférer avec l’absorption de lévothyroxine. Les médicaments et compléments nutritionnels peuvent également réduire l’absorption. Il s’agit notamment des suivants :

  • suppléments de calcium ;
  • suppléments de fer ;
  • cholestyramine ;
  • hydroxyde d’aluminium (présent dans certains antiacides).

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