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artère carotide
Sante et Beaute

Maladie de l’artère carotide (ou  » artériopathie carotidienne « , autrement désignée  » sténose carotidienne « )

Les artères carotides alimentent le cerveau en sang. Les artères carotides se trouvent de part et d’autre du cou. Lorsque votre médecin place ses mains sur votre cou pour détecter votre pouls, il ou elle recherche l’une de vos artères carotides.

L’artériopathie de la carotide intervient lorsqu’une obstruction de l’une de ces artères diminue le débit sanguin alimentant le cerveau. Cet état peut conduire à un accident vasculaire.

Selon un article paru dans le périodique Circulation, quelques 750 000 personnes subissent un accident vasculaire tous les ans aux états-Unis. La plupart de ces accidents vasculaires sont soit dus à une cardiopathie carotidienne, soit à une fibrillation auriculaire (Beckman, et al., 2006). La fondation américaine pour les maladies vasculaires (Vascular Disease Foundation) indique que les maladies de l’artère carotidienne sont à l’origine de la moitié des accidents vasculaires dénombrés aux états-Unis (VDF).

L’athérosclérose peut rétrécir les artères carotidiennes et les rendre moins souples dans la durée. L’athérosclérose entraîne une accumulation de cholestérol, de graisses, de cellules inflammatoires, résidus cellulaires, protéines et calcium dans les artères. Cette accumulation est désignée par le terme de plaque .

L’artériopathie carotidienne peut également résulter d’autres maladies à l’origine des lésions artérielles.

Un certain nombre de conditions sont susceptibles d’endommager vos artères et de vous exposer à un risque accru de maladie des artères carotidiennes, notamment :

  • l’hypertension artérielle peut affaiblir les parois des artères et les exposer plus facilement à des lésions.
  • Un taux de cholestérol élevé constitue un risque majeur d’athérosclérose.
  • Le diabète affecte la capacité de l’organisme à traiter la glycémie. Il augmente le risque d’hypertension et d’athérosclérose.
  • L’obésité augmente le risque de diabète, d’hypertension et d’athérosclérose.
  • L’absence d’activité physique contribue à l’hypertension, au diabète et à l’obésité.
  • Le tabagisme peut irriter les parois des artères. Il augmente également le rythme cardiaque et la tension artérielle.
  • Avec l’âge, les artères se durcissent et sont plus susceptibles de s’endommager.

Les antécédents d’athérosclérose sont également associés à un risque plus élevé d’artériopathie carotidienne.

Dans les phases initiales, l’artériopathie carotidienne entraîne rarement des symptômes. Ceux-ci sont plus susceptibles de se manifester dès lors qu’une ou plusieurs artères coronaires se bloquent partiellement ou entièrement. À ce stade, vous présentez un risque plus élevé d’accident ischémique transitoire (AIT), ou d’accident vasculaire. L’AIT est également désigné par le terme de mini-AVC , étant donné qu’il entraîne des symptômes qui peuvent ne durer que quelques minutes à quelques heures. Il s’agit notamment :

  • une sensation soudaine de faiblesse ou d’engourdissement dans le visage, les bras ou les jambes (généralement d’un seul côté du corps) ;
  • des troubles de l’élocution ou de la compréhension ;
  • des troubles soudains de la vision d’un ou des deux yeux ;
  • des vertiges
  • un mal de tête violent soudain sans raison apparente ;
  • un engourdissement ou une langueur dans les membres ;
  • un côté du visage tombe , le visage devenant asymétrique.

Consultez immédiatement en urgence si vous présentez l’un quelconque de ces symptômes. Il peut s’agir d’une urgence médicale.

Si vous relevez d’un groupe à haut risque d’artériopathie carotidienne, votre médecin souhaitera vous examiner afin de repérer des signes précoces de lésions. Vous êtes considéré comme présentant un risque élevé si vous présentez :

  • du diabète ;
  • de l’hypertension ;
  • un taux de cholestérol élevé ;
  • des antécédents familiaux d’ostéoporose ;

Il est possible que vous présentiez un risque élevé si vous êtes obèse, si vous fumez ou si vous avez un mode de vie sédentaire.

L’artériopathie carotidienne se détecte via un certain nombre d’examens.

Examen physique

Votre médecin écoutera vos les artères de votre cou afin de repérer un son bruissant ou souffle . Il s’agit d’un signal indiquant un rétrécissement des vaisseaux. Votre force, votre mémoire et votre expression pourront également être testés.

Échographie

Cet examen non invasif fait appel à des ondes sonores pour mesurer le débit et la pression du sang dans vos vaisseaux.

Tomodensitogramme/Angiographie

Ces techniques permettent d’effectuer des clichés radiographiques de vos vaisseaux. Un milieu de contraste est d’abord placé dans les vaisseaux. Le tomodensitogramme permet d’effectuer des clichés sous plusieurs angles.

Tomodensitogramme de la tête

Cette démarche permet de prendre des images des tissus cérébraux afin de repérer d’éventuels saignements ou anomalies.

Angiographie à résonance magnétique (ARM)

Cet examen utilise également un milieu de contraste pour mettre en évidence les artères du cou et du cerveau. Des images en trois dimensions sont effectuées à l’aide d’un aimant à forte puissance.

Imagerie par résonance magnétique (IRM)

Cet examen réalise des images détaillées des tissus du cerveau. Cependant, contrairement à un ARM, il n’utilise pas de milieu de contraste.

Angiogramme cérébral

Pour cet examen, le médecin insère un fin tube flexible, désigné cathéter dans l’artère coronaire. Le milieu de contraste est injecté. Une radiographie sera effectuée pour faire apparaître toute anomalie éventuelle. Il s’agit d’un examen plus invasif que les autres formes d’imagerie.

La principale complication éventuelle d’une artériopathie carotidienne est l’accident vasculaire. L’accident vasculaire intervient lorsque le flux sanguin qui alimente le cerveau est interrompu. Il peut en résulter une perte de fonction cérébrale, voire un décès.

L’artériopathie carotidienne peut entraîner un accident vasculaire de plusieurs manières :

  • le cerveau peut ne pas être suffisamment alimenté en sang du fait du rétrécissement des artères coronaires ;
  • un morceau de plaque peut se détacher et venir se loger dans une des artères plus petites du cerveau, entraînant un blocage du flux sanguin ;
  • des caillots sanguins peuvent se former dans l’artère coronaire, ce qui va bloquer le flux sanguin ;
  • des caillots sanguins peuvent se détacher de l’intérieur de l’artère et bloquer de plus petites artères du cerveau ;

votre programme thérapeutique sera défini en fonction de vos symptômes et selon que vous ayez ou non déjà subi un accident vasculaire.

Si vous avez fait l’objet d’un diagnostic avant l’accident vasculaire, les médecins suggéreront que vous effectuiez des changements de style de vie à titre préventif. Il s’agit notamment des conseils suivants :

  • arrêter de fumer
  • pratiquer une activité physique régulière ;
  • mangez sainement ;
  • gérez bien toutes conditions chroniques ;
  • prenez vos médicaments selon la prescription médicale.

Le traitement sera plus invasif si votre artériopathie carotidienne est repérée à la suite d’un accident vasculaire. Le médecin pourra devoir ouvrir l’artère pour en éliminer le blocage. Cette intervention peut être pratiquée de deux manières différentes :

L’endartériectomie carotidienne est la forme la plus courante d’intervention chirurgicale dans cas graves d’artériopathie carotidienne. Après vous avoir administré une anesthésie locale ou générale, votre médecin va pratiquer une coupure à l’avant de votre cou. Votre artère carotide va être ouverte et tous éléments de blocages en seront retirés. L’artère est ensuite refermée et recousue. Il s’agit d’une intervention dont le risque est relativement faible et dont les effets en matière de prévention des accidents vasculaires sont durables.

Des stents d’artère carotidienne sont utilisés si l’obstruction se situe dans une zone peu pratique. Ils pourront également être utilisés pour des obstructions importantes ou en cas d’autres problèmes de santé. Dans le cadre de cette intervention, un ballonnet va être utilisé pour élargir une section de l’artère ayant subi un rétrécissement. Un stent (ou petit ressort/tube cylindrique métallique) est inséré à l’intérieur pour maintenir l’artère ouverte.

Le pronostic à long terme va dépendre de l’étendue de la maladie. Vous pouvez faire un certain nombre de choses pour améliorer votre santé. Il s’agit notamment :

  • des vérifications régulières de la pression sanguine ;
  • d’un contrôle de la glycémie et du taux de cholestérol une à deux fois par an ;
  • un écho-Doppler carotidien annuel (pour les victimes ayant déjà subi un accident vasculaire cérébral) pour faire apparaître le flux sanguin dans les artères carotidiennes ;
  • des bilans de santé réguliers.

Il existe un certain nombre de démarches possibles pour réduire les risques de cardiopathie carotidienne.

  • L’arrêt du tabagisme peut réduire le risque d’accident vasculaire de manière à correspondre à celui d’un non fumeur en quelques années.
  • La limitation du cholestérol et des graisses va réduire le risque d’artériosclérose.
  • La pratique d’un exercice physique régulier contribue à réduire l’hypertension, augmenter les taux de bon cholestérol et améliorer la santé cardiaque.
  • Une réduction de la consommation d’alcool peut améliorer la santé cardiaque.
  • Le maintien d’un poids sain peut contribuer à réduire le risque d’artériopathie carotidienne.

La prise en charge du diabète et d’autres conditions de santé chroniques est également un bon moyen de réduire le risque de complications à long terme (qu’il s’agisse d’artériopathie ou d’accident vasculaire). Consultez votre médecin au sujet de la manière optimale de préserver la santé de votre cœur et de vos vaisseaux.

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